Systèmes constructifs

Différents modes constructifs permettent de construire une maison performante, répondant aux exigences de la réglementation thermique 2012. 
Comment choisir, quels sont les avantages et inconvénients de chaque type de construction ?

1. Les murs maçonnés à isolation extérieure

L’isolation extérieure, en neuf comme en rénovation, présente de nombreux intérêts :

  • On obtient, avec des épaisseurs recommandées pour le niveau BBC un bon niveau d’isolation en supprimant les principaux ponts thermiques en murs maçonnés comme en ossature bois.
  • En mur maçonné ou en rénovation de murs traditionnels, on conserve l’inertie du mur en créant ainsi un volant thermique interne important.

Matériaux utilisables :

ouate de cellulose, fibre de bois, polystyrène expansé, laines minérales

isolation

isolation

Isolation de la toiture :

Il est également possible d’isoler sa toiture par l’extérieur :

  • en caisson, par le dessus
  • en sarking, par le dessus également, mais en fixant les panneaux isolants (fibre de bois, polyuréthane, polystyrène, laine minérale) au dessus des chevrons porteurs.
Isolation en Sarking (source l’isolation écologique)

Sarking (source : l’isolation écologique)

2. Les murs maçonnés à isolation répartie

Ce sont des murs constitués avec des blocs à maçonner autoporteurs et ne nécessitant pas d’isolation complémentaire : brique monomur, béton cellulaire. Les intérêts de ce mode constructif sont multiples :

  • Les matériaux utilisés ont une longévité importante.
  • Il est possible d’obtenir des performances thermiques conformes au BBC (briques de 50 cm de large).
  • Ce mode constructif permet de valoriser l’inertie thermique des matériaux.
  • Les matériaux (brique, béton cellulaire) permettent une bonne régulation de l’hygrométrie si les enduits sont perspirants.

Néanmoins, ce mode constructif est performant si et seulement si les préconisations des fabricants pour la mise en œuvre sont respectées : pose collée, type d’enduit, étancher les murs en contact avec le sol, etc.

3. Les murs maçonnés à isolation intérieure

Cette  technique de construction est la technique majoritaire en France, en effet, les matériaux sont peu chers (parpaing) et la mise en œuvre est bien maîtrisée et rapide.
Il est possible d’obtenir des parois performantes si la pose des isolants et des membranes (frein-vapeur, pare-vapeur) est irréprochable.

Ce mode constructif présente cependant des inconvénients :

  • Le bâtiment a peu d’inertie.
  • Il faut un traitement spécifique des ponts thermiques (exemple : rupteur de pont thermique en liaison dalle/balcon).
  • Les risques de condensation sont réels s’il y a sur-isolation (cf. lien gestions de l’humidité dans les parois).

En isolation intérieure, de nombreux isolants peuvent êtres utilisés : la fibre de bois, la ouate de cellulose, le liège, les laines minérales, le polystyrène expansé, le polystyrène extrudé, la laine de bois, la laine de lin, la laine de mouton.

4. Les murs à ossature bois

Ce mode constructif est le plus utilisé aujourd’hui en bâtiment performant et en « éco-construction ».
Il présente en effet des intérêts multiples :

  • Il permet d’atteindre de très bonnes performances thermiques.
  • Il permet de construire des parois perspirantes : régulation de l’hygrométrie.
  • Il stocke du CO2 via l’utilisation du bois dans la construction.

Il faudra veiller néanmoins à la mise en place d’éléments lourds à l’intérieur du bâtiment (cloisons maçonnées, planchers bois/béton, doublage terre crue, etc.) : en effet, l’ossature bois n’a pas d’inertie.

Les matériaux utilisés sont : la fibre de bois, la brique de chanvre, la ouate, la botte de paille, le liège, la chènevotte, la laine de chanvre, les laines minérales, les polystyrènes.

Choisir un matériau de construction ou d’isolation aujourd’hui demande, outre les critères intrinsèques aux matériaux (performance, densité, perspirance, durabilité, etc.) de connaître également l’impact environnemental de ce matériau.
Il existe deux critères prépondérants en terme d’impact environnemental : les émissions de gaz à effet de serre et l’énergie grise.

Ossature bois, remplissage en ouate de cellulose projetée humideOssature bois, remplissage en ouate de cellulose projetée humide

Ossature bois, remplissage en bottes de pailleOssature bois, remplissage en bottes de paille