Dossier spécial Menuiseries et enjeux thermiques
Eléments d’apport de lumière et de chaleur solaire mais également source de déperditions, les fenêtres sont aujourd’hui, avec les progrès technologiques réalisés sur les vitrages, un point déterminant dans la réussite d’un bâtiment performant neuf ou rénovation). Cependant pour des performances optimales lors d’un emplacement de menuiseries, il importe d’être vigilant sur plusieurs points comme leur performance thermique et le type de pose.
Plus d’infos dans le dossier p.2 et p.3 de La lettre de l’ASDER à télécharger ICI
Émission de radio du 20/04/2017
Dans un bâtiment, les fenêtres sont des éléments importants, elles contribuent notamment à faire pénétrer la lumière du jour à l’intérieur et elles sont indispensables à l’isolation thermique et au confort. Leur choix ne doit donc pas être fait au hasard.
La performance des fenêtres est qualifiée par le coefficient de transmission thermique Uw. Plus il est faible, meilleure sera l’isolation thermique de la fenêtre. Le coefficient de déperditions thermiques des baies vitrées ne devra pas dépasser 1.7 W/m².K pour atteindre un objectif de bâtiment basse consommation et pourra aller jusqu’à 0.8 W/m².K.
En choisissant une fenêtre, il faut considérer différents critères comme :
- le type de vitrage,
- le matériau avec lequel on la réalise.
1. Le choix du vitrage
Un bon vitrage contribue à l’isolation et au confort thermique de la maison, ainsi il s’avère judicieux de porter une attention particulière à ce paramètre. Il est alors impératif d’opter au minimum pour un double vitrage. En matière de double vitrage, il faut mentionner le double vitrage avec lame d’argon à faible émissivité qui permet d’améliorer l’isolation thermique de la fenêtre.
Les vitrages peu émissifs permettent de réduire les pertes de chaleur par rayonnement. Ils comportent un revêtement spécial déposé sur la face intérieure (argent ou oxyde métallique à base de titane ou nickel). Ce revêtement joue le rôle de barrière thermique à l’intérieur du vitrage qui permet de réduire les pertes de chaleur de l’ordre de 30%.
Principe de fonctionnement d’un vitrage à faible émissivité
Le rayonnement solaire traverse le vitrage et réchauffe les parois de la pièce.
Ces parois émettent des rayons infrarouges (chaleur) qui sont renvoyés en majorité par la couche peu émissive vers l’intérieur de la pièce.
Performances des différents types de vitrages
Type de vitrage | Simple | Double vitrage basique | Double vitrage peu émissif | Double vitrage peu émissif avec gaz rare | Double vitrage peu émissif avec gaz rare et protection solaire |
Epaisseur en mm du vitrage verre/lame (air ou gaz) verre | 6 | 4/10/4 (air) |
4/12/4 (air) |
4/16/4 (argon) |
4/16/4 (argon) |
Uw en W/m².°C | 5,7 | 3 | 1,6 à 1,9 | 1,2 | 1,1 |
Facteur solaire | 82 % | 75 % | 69 % | 78 % | 43 % |
Taux de transmission lumineuse | 89 % | 81 % | 69 % | 65 % | 71 % |
2. Le choix du matériau pour les menuiseries
Matériaux | Avantages | Inconvénients | Coefficient de déperdition thermique Uw en W/m².K |
Aluminium |
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Aluminium avec rupteurs de ponts thermiques : 3,4 à 3,9 |
PVC |
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1,5 à 2,5 |
Bois |
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1,8 à 2,8 |
3. Des gestes simples peuvent améliorer le confort thermique devant les parois vitrées
- Bien fermer les volets la nuit pour limiter les déperditions. Il existe également des équipements de fermeture « isolants ».
- Utiliser des rideaux épais (tirés la nuit) limite les déperditions thermiques et réduit l’effet de « paroi froide ».